I-La prothèse sportive : une jambe artificielle parfaitement adaptée au handicap

2- Les éléments de la prothèse remplaçant la jambe

La prothèse est un dispositif pour suppléer un organe manquant ou restaurer une fonction comprise.

Nous avons vu que l'amputation trans-tibiale se fait en dessous du genou, c'est à dire au niveau du tibia et du péroné.

La prothèse qui remplace cette partie de la jambe se compose globalement de deux parties qui sont l'emboîture qui protège le moignon et le pied prothétique qui remplace l'articulation de la cheville, les muscles de la jambe et du pied.

Pour que tout s'assemble et fonctionne correctement on a besoin d'adaptateurs et d'éléments de connexion entre les différentes parties tels qu'un manchon ou différents accrochages.

A- Le manchon.


  • Le manchon se présente comme une chaussette et s'enfile directement sur le moignon avant de le placer dans l'emboîture. Il est en contact direct avec le moignon, permet d'amortir les pressions exercées sur le moignon dans l'emboîture et améliore le confort du patient.


Il peut être fait avec différents matériaux choisis en fonction de l'âge, de l'activité et de la morphologie du patient. C'est le médecin et l'orthoprothésiste qui définissent les matériaux les plus adaptés.

Parmi les différents matériaux il y a le gel de silicone qui permet un manchon confortable et résistant qui apporte un très bon maintien. Ce genre de manchon convient plutôt au moignon bien entouré de chair qu'on appelle moignon matelassé.
On peut également utiliser un gel de polyuréthane qui donne un manchon qui s'adapte facilement à toute forme de moignons et particulièrement aux moignons osseux avec une peau fragile car il permet une bonne répartition des pressions.
Pour finir il existe aussi des manchons en gel de copolymère, ils conviennent à toutes les formes de moignons mais sont surtout utilisés pour des personnes âgées car il est peu résistant.

Les propriétés de chacun des matériaux utilisés seront détaillées plus loin dans ce TPE dans la partie II]- 2) sur l'étude des matériaux utilisés.

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pommier-orthopedie.com
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Il existe bien évidemment plusieurs tailles de manchon en fonction des dimensions du moignon.

B- L'emboîture.


  • Par définition, une emboîture est l'endroit de l'emboîtement d'une chose dans une autre. L'emboîture est la partie où s'emboîte et repose le moignon. Elle supporte donc le poids du patient et permet la transmission des forces exercées lors des mouvements de la personne. Elle assure également un confort pour le patient.
  • Un moulage plâtré est d'abord réalisé puis une emboîture en plastique est fabriquée à partir de ce moulage pour un essai d'environ 1 semaine. Une emboîture finale sera ensuite faite en carbone et résine.

     orthopedicmans.fr
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C- Les accrochages.


  • Afin de fixer l'emboîture sur le moignon, il existe différents accrochages :

L'accrochage distal :

Le terme distal se dit de la partie d'un organe ou d'un membre qui est la plus éloignée d'un organe de référence ou du tronc.                                                                                                                                                                                               Dans un accrochage distal, il faut que le manchon dans lequel se trouve le moignon possède un "récepteur" qui, lorsque le moignon sera mis dans l'emboîture, ira s'accrocher dans le plongeur de cet accrochage distal se trouvant au fond de l'emboîture. Une fois les deux parties accrochées, le moignon et l'emboîture sont solidarisés et le patient est alors en sécurité car pour les dissocier il faudra appuyer sur un bouton poussoir sur l'emboîture.

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L'accrochage proximal :

Grâce à cette méthode qui offre beaucoup de précision, le moignon tient dans l'emboîture grâce à un effet de coaptation, c'est à dire que le moignon coïncide avec l'emboîture et ça grâce à une genouillère en silicone. C'est un système très performant pour des activités intenses et plutôt courtes telles que la course ou la marche rapide. L'inconvénient est que c'est un système très fragile.

D- Le pied prothétique.

  • Il existe différents types de pieds prothétiques pour le quotidien de personnes plus ou moins actives.

Certaines personnes ayant une mobilité très réduite ne nécessitent pas un pied très performant et préfèrent donc jouer sur le côté esthétique et essayer d'avoir un pied prothétique très proche de l'apparence d'un pied humain.

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Pour les personnes ayant une vie active, c'est à dire qui courent, marchent, portent des objets un peu lourds tout au long de leur journée on utilisera des pieds prothétiques plus adaptés et donc souvent moins esthétiques.  

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Etudions maintenant le pied prothétique spécialement utilisé pour la course : la flex foot cheetah.
https://assets.ossur.com/library/17137/proc/6/flex-footcheetah.png
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La Flex Foot est une lame de course fabriquée par Ossür, un des leaders mondiaux de l'orthopédie. Elle est de la forme d'une patte de guépard d'où son nom flex foot cheetah ( flexible pied de guépard). 

https://www.ossur.com/library/17181
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Elle a été conçue essentiellement pour les courses de sprint ou courses rapides sur courtes distances. Grâce à sa forme dynamique, la lame offre une plus grande flexion qui permet alors un retour d'énergie plus puissant. La pointe, plus longue et plate permet d'améliorer la poussée et le mât en flexion plantaire permet lui une meilleure progression vers l'avant : les caracatéristiques des mouvements d'une jambe en course sont retrouvées.

Avec la Flex Foot Cheetah, on utilise souvent le Nike Spike Pad, une plaque avec crampons qui a été spécialement conçue et optimisée pour cette lame. Cette plaque cramponnée assure une meilleure stabilité sur les pistes. En 2012, Oscar Pistorius et Jerome Singleton l'ont utilisé pour le 200m des jeux paralympiques. 

https://www.ossur.com/library/30467/proc/63/The%20Nike%20Spike%20Pad.jpg
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https://www.zimbio.com/photos/Oscar+Pistorius/2012+London+Paralympics+Day+10+Athletics/QzLJGSsq13N avec légendes personnelles
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Conclusion partielle : Maintenant que nous avons étudié les différents éléments reproduisant au mieux les caractéristiques d'une jambe valide, nous allons étudier leur composition dans la partie II, en prenant comme exemple de prothèse la flex-foot cheetah.

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